Les textes et images déposées sur ce site sont produits par les étudiant·es de master inscrit·es au cours Nommer les êtres, nommer les lieux,  du Département « Soutenabilité et Hospitalité - Bien Vivre » de l’Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille.

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La première édition de celui-ci s’est faite au cours de l’année universitaire 2018-2019 et a été conduit par Arlette Hérat et Nadja Monnet. L’objectif de ce cours est de sensibiliser les étudiant·es à l’importance des mots dans le travail scientifique mais aussi pour la conception architecturale. Il s’agit de les amener à  réfléchir aux catégories que nous utilisons pour dire les êtres (qu’ils soient humains ou non-humains), pour qualifier les lieux  et les processus de la fabrique ou des transformations urbaines. Notre volonté est de potentialiser le regard critique des étudiant·es, de questionner le sens commun et les idées reçues, d’inciter à la réflexion sur la manière dont la pensée s'élabore.

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Penser/classer

Que signifie la barre de fraction ?

Que me demande-t-on, au juste ? Si je pense avant de classer ? Si je classe avant de penser ?

Comment je classe ce que je pense ? Comment je pense quand je veux classer ?

Georges Perec, Penser/classer. Paris : Hachette, p.154.

 

Pourquoi, quand et de quelle manière, certaines personnes sont mises à distance, étiquetées comme différentes ? Que nous dit sur notre vision du monde la dichotomie humain/non humain ? Couper dans la diversité en établissant ce type de catégories n’est pas anodin. Il en est de même à propos des catégories utilisées pour qualifier/disqualifier des lieux. Au travers d’un voyage « dans les mots de la ville »  et de ses habitants, nous explorons l’origine, l’histoire et les connotations attachées aux termes communément utilisés pour (d)écrire l’urbain. Les dualités, telles que centralité versus périphérie, marge, citadin/citoyen, riche/pauvre, salubrité/insalubrité, bonnes ou mauvaises herbes, animaux domestiques/sauvages, etc. sont au centre de nos réflexions.

 

Le cours est évalué sur la base de la rédaction d’une réflexion autour d’une notion ou d’une grappe de mots choisie par l’étudiant·e. Nous donnons une importance tant à la mise en mots qu’en images de leur réflexion. Textes et compositions visuelles sont donc des productions originales des personnes mentionnées en  début de mot.