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INCONFORT

quand la question de la salubrité ne permet pas de qualifier l’habiter.

Par ARBAUD,Alan
 

Insalubrité et inconfort sont deux termes souvent associés mais à la fois extrêmement lointains.

L’un désigne une situation qui peut-être froidement analysé, être déduite d’un grille, passée sous critères référentiels, alors que l’autre est quelque chose de très subjectif, car au même titre que son inverse le confort, l’inconfort est un précepte qui varie selon les cultures, le temps et même les individus.

 

L’insalubrité est d’ailleurs décrite en France comme ceci, selon le site officiel de l'administration (www.service-public.fr, entrée "insalubrité"):

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Le confort lui, bien que pouvant faire appel à des « normes » (qui se rapprochent plus à des moyennes, ou bien des critères prédéfinis), comme des normes de confort thermique, des normes de confort dimensionnel, reste néanmoins un terme relativement vague, très variable, qui ne se contente pas de l’aspect légal que donne les textes législatifs, mais qui se doit d’être abordé, décrit, pensé plus finement, plus en détails, et au cas par cas,

 

Alors que de l’insalubrité provoque généralement l’inconfort, l’inconfort lui ne découle pas forcément de l’insalubrité.

 

Jacques Pezeu-Massabuau, professeur universitaire de culture française au Japon a produit des ouvrages sur la notion de l’inconfort. Il prend l’exemple des maisons traditionnelles japonaises, pourvues seulement du plus simple mobilier et dotées de parois en papier, pour nous démontrer que le confort varie grandement entre chaque culture. Cette forme d’habitation serait probablement qualifiée d’inconfortable par une grande majorité du peuple européen qui a l'habitude de constructions faites de pierres, de briques ou de béton, depuis plus d’un siècle.

 

Les notions de conforts ne sont donc pas des normes universelles. D’une culture à l’autre, et même d’un individu à un autre, le confort n’est pas basé sur les mêmes critères. Cependant, on peut tout de même trouver des points qui font écho comme la température ambiante, qui fixe une base comprise entre 21 et 24°C environ.

 

Tout ceci nous amène à nous questionner sur l’inconfort qui contribue au phénomène de mal logement.

 

Il apparaît nécessaire d’étudier de façon détaillée les besoins et habitudes des individus pour qualifier correctement un logement, tâche qui incombe donc à un architecte (normalement), ou encore à un designer d’espace. Dans le cas d’un relogement, l’étude doit être encore plus fine, car le projet n’émanant pas forcément de l’individu concerné, le risque d’arriver à une sensation de mal logement est encore plus grande.

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A quel moment considère t-on que l’inconfort subit par un individu de par la qualité de son habitat, est source de mal logement ?

« Un logement est considéré comme insalubre lorsqu'il est dangereux pour la santé de ses occupants ou du voisinage de fait de son état ou de ses conditions d'occupation.

 

L'insalubrité résulte d'un désordre grave ou d'un cumul de désordres. Elle s'analyse au cas par cas et après visite des lieux, en se référant à une liste de critères d'évaluation.

 

L'évaluation de l'état d'insalubrité est notamment appréciée au regard des éléments suivants :

- Éclairement naturel des pièces principales

- Structures du logement (organisation intérieure, dimensions des pièces, protection phonique, isolation thermique, état des surfaces)

- Risques spécifiques (installations de combustion, toxiques présents tels que peintures au plomb, amiante, risques de chutes de personnes)

- Humidité, aération des pièces

- Équipements (alimentation en eau potable, évacuation des eaux usées, électricité, gaz, chauffage, cuisine, WC, salle de bain ou d'eau)

- Usage et entretien des lieux (propreté courante, mode d'occupation, sur-occupation). »

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